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Résister et bénir

Face à la bénédiction des couples de même sexe
Un courrier du pasteur C. de Tonnac, Alès, le 20 février 2014

Notre Eglise a décidé de mettre à l’ordre du jour de nos synodes la question de la bénédiction des couples homosexuels. Cela n’est pas sans nous poser des questions profondes.Pour certains, les choses apparaissent comme toutes prêtes à être votées. Est-ce la réalité ? M’efforçant d’être loyal envers notre Eglise, je ne puis faire de concessions face à ce qui me semble être un mauvais chemin.

Il y a déjà 12-15 ans déjà, le pasteur Mickaël de Hadjetlaché avait déjà levé un réseau sur ce thème et nous avait alertés de façon salutaire en interpellant nos consciences. Les choses furent repoussées, maintenant nous sommes confrontés à ce questionnement. Il faut savoir réagir clairement et fermement.

 

DOCUMENTS
Il convient de lire les 2 numéros spéciaux de Information-Evangélisation qui viennent de sortir sur « Bénir » : réflexions sur cet acte, mais aussi implications ecclésiologiques devant amener non seulement à se positionner sur les couples pacsés par ex : faut-il les bénir ? Mais aussi ‘tout naturellement’ à la  bénédiction des couples de personnes de même sexe.

Pour ma part je réagis devant cette espèce de fixation sur ce sujet alors que bien d’autres points sont très cruciaux. Certes la question des couples Pacsés se pose et c’est juste d’apporter une réponse collective éprouvée. Derrière ces points, c’est notre théologie de mariage, de la conjugalité, de l’alliance et de la famille qui est questionnée.  Même si nous savons que les types de familles se sont passablement complexifiées et que cela est forcément à prendre en compte, je suis pour une disjonction : que l’on sépare la réflexion et les décisions concernant les évolutions de la famille, de celle de la bénédiction des couples de même sexe.

Il y a aussi nettement un désir de ‘plaire au monde’, d’une naïveté qui m’étonne beaucoup. Là n’est pas du tout notre vocation de plaire, d’emboiter le pas sous prétexte de modernité. Une Eglise de la raison (de la Raison !) ira dans ce sens, mais pas celle qui vit de la Révélation. Comment peut-on être à ce point à la remorque du monde ?

Je vais encore plus loin : la bénédiction des couples de même sexe : un nouveau créneau de bon rapport pour l’Eglise ??

Je me demande si quelque part dans notre ralentissement ecclésial, on ne cherche non seulement à prendre en compte le monde qu’on s’y conforme, mais qu’on en rajoute presque en y voyant des débouchés d’activité… Humour noir provoquant, pardonnez-moi, mais que dire devant les aveuglements de notre Eglise ?

Et que dire de l’interdit biblique face à l’homosexualité ? Il y a des interdits fondateurs. L’homosexualité fait partie de ces sexualités que la Bible écarte clairement.

Je relève un argument concernant la relation David-Jonathan, qualifié d’homosexuelle. Je pense que Jonathan était presque amoureux de David, mais pas David qui est resté hétéro et qui, à mon sens, voyait dans cette relation une étape nécessaire vers la montée au trône. La mort prématurée de Jonathan m’interpelle.

CONCLUSION

Cette prise de position est un combat spirituel, nous le savons : NON pas contre la chair et le sang mais contre les Dominations etc. (Eph 6/ 10ss). Tenons-nous en sentinelles dans notre Eglise afin qu’elle demeure Eglise de Jésus-Christ et pour Jésus-Christ… seul.

Veuille notre Seigneur nous bénir dans ce chemin de status communionis éthique.

Merci pour votre réponse, vos lignes très utiles dans ce chemin à frayer au milieu des ronces de ce monde avec ses ténèbres, et  béni soit Dieu, Dieu de l’Alliance, lumière et espérance du monde.

Christian de Tonnac, Alès.